Deux principales légendes
nous exposent les origines du thé en Chine.
Une version impériale,
issue du Confucianisme, a attribué à l'empereur Shen Nong 神农,
en 2737 avant J.C., la première dégustation d'une feuille de thé
infusée. Buvant de l'eau chaude aux pieds d'un théier, des feuilles
seraient tombées par hasard dans la timbale de l'empereur.
Une autre légende
attribue à Bodhidharma 菩提达摩 la
création des théiers. Le patriarche de l'école bouddhiste Chan,
pour maintenir l'éveil lors de la méditation, se serait coupé les
paupières et les auraient jetées au sol. A l'endroit où elles
atteignirent la terre, des théiers auraient aussitôt poussés.
En marge de ces belles
légendes, l'archéologie contemporaine nous donne quelques repères
(qui pourraient évidement évoluer en cas de nouvelles découvertes
archéologiques.)
A l'intérieur de la
tombe du marquis Yi, (dignitaire de la principauté de Zeng) inhumé
en 433 avant J.C., a été retrouvé des graines de théiers. C'est
près de la ville de Suizhou, dans la province du Hubei 湖北
que cette tombe a été découverte en 1977, et à ce jour,
c'est la preuve la plus ancienne que l'on possède du thé.
Également, à Wulibei
五里牌, près de Changsha,
dans la tombe de la marquise de Daï, (morte en 168 avant J.C.), a
été retrouvé parmi des herbes médicinales, des feuilles de thé.
Enfin, le texte le plus
ancien faisant référence au thé, a été écrit en 59 avant J.C.